2012, l'imprévisible scrutin
(Reuters)
A cent jours du premier tour de l'élection présidentielle, l'incertitude règne sur le paysage politique français où, malgré le statut de favori de François Hollande, toutes les options semblent ouvertes, y compris un coup de théâtre.
Un sondage OpinionWay Fiducial pour Les Echos et Radio Classique confirme que le scrutin devrait se jouer autour d'un quatuor : le candidat socialiste, le président sortant Nicolas Sarkozy, la présidente du Front national Marine Le Pen et le dirigeant centriste François Bayrou.
Les quatre prétendants sont respectivement crédités de 27%, 25%, 17% et 15% des intentions de vote - des écarts qui se resserrent.
La route est toutefois encore longue et la démoralisation des Français, doublée d'une défiance envers la classe politique attestée par plusieurs enquêtes, jette le trouble sur l'issue possible de cette bataille politique dominée par une redoutable crise économique et financière.
La "drôle de campagne", expression utilisée par le directeur de campagne de François Hollande, Pierre Moscovici, en allusion à la "drôle de guerre" de 1939-1940 où les belligérants attendaient de passer à l'offensive, ne répond pas pour l'heure aux préoccupations de 72% des électeurs, selon un sondage OpinionWay-Fiducial.
Trop de "petites phrases", trop d'"attaques personnelles", estiment 84% des personnes interrogées dans une enquête TNS-Sofres et Mediaprism.
---
> Les Français ont-ils seulement envie d'aller voter ?
La plus grosse "surprise" de ce scrutin pourrait-être, comme de coutume, une abstention massive et record à un taux comme jamais atteint auparavant.
Voter, oui. Mais voter pour qui ? Tous les candidats sont connus, y compris leur équipe de campagne respective. On sait ce qu'ils valent pour les avoirs vu à l'oeuvre. On sait ce que valent leurs idées ou plutôt leur absence d'idées.
Plus aucun candidat, finalement, ne fait rêver les Français. Des Français qui attendent autre chose que des petites phrases, des polémiques stériles ou des idées creuses.
Dans le piètre spectacle que leur offre le panel politicien dans cette pré-campagne électorale, on comprend que beaucoup d'électeurs aient tout simplement envie de baisser les bras et de déchirer leur carte.
(Reuters)
A cent jours du premier tour de l'élection présidentielle, l'incertitude règne sur le paysage politique français où, malgré le statut de favori de François Hollande, toutes les options semblent ouvertes, y compris un coup de théâtre.
Un sondage OpinionWay Fiducial pour Les Echos et Radio Classique confirme que le scrutin devrait se jouer autour d'un quatuor : le candidat socialiste, le président sortant Nicolas Sarkozy, la présidente du Front national Marine Le Pen et le dirigeant centriste François Bayrou.
Les quatre prétendants sont respectivement crédités de 27%, 25%, 17% et 15% des intentions de vote - des écarts qui se resserrent.
La route est toutefois encore longue et la démoralisation des Français, doublée d'une défiance envers la classe politique attestée par plusieurs enquêtes, jette le trouble sur l'issue possible de cette bataille politique dominée par une redoutable crise économique et financière.
La "drôle de campagne", expression utilisée par le directeur de campagne de François Hollande, Pierre Moscovici, en allusion à la "drôle de guerre" de 1939-1940 où les belligérants attendaient de passer à l'offensive, ne répond pas pour l'heure aux préoccupations de 72% des électeurs, selon un sondage OpinionWay-Fiducial.
Trop de "petites phrases", trop d'"attaques personnelles", estiment 84% des personnes interrogées dans une enquête TNS-Sofres et Mediaprism.
---
> Les Français ont-ils seulement envie d'aller voter ?
La plus grosse "surprise" de ce scrutin pourrait-être, comme de coutume, une abstention massive et record à un taux comme jamais atteint auparavant.
Voter, oui. Mais voter pour qui ? Tous les candidats sont connus, y compris leur équipe de campagne respective. On sait ce qu'ils valent pour les avoirs vu à l'oeuvre. On sait ce que valent leurs idées ou plutôt leur absence d'idées.
Plus aucun candidat, finalement, ne fait rêver les Français. Des Français qui attendent autre chose que des petites phrases, des polémiques stériles ou des idées creuses.
Dans le piètre spectacle que leur offre le panel politicien dans cette pré-campagne électorale, on comprend que beaucoup d'électeurs aient tout simplement envie de baisser les bras et de déchirer leur carte.